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Justin Bailie

Bibliothèque numérique mondiale

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capture d’écran: BNM

L’UNESCO a officiellement lancé le 21 avril dernier sa Bibliothèque numérique mondiale (BNM) en ligne. Gratuite, elle propose une sélection de documents issus des grandes bibliothèques internationales. Objectifs : permettre au grand public d’accéder facilement, à l’aide d’internet, à des oeuvres exceptionnelles, développer le multilinguisme et réduire la fracture numérique entre les peuples.

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image: BNM

Plus d’une trentaine de bibliothèques de dix-neuf états, dont la France (Bibliothèque nationale de France), ont participé au lancement de la bibliothèque numérique internationale de l’UNESCO, disponible gratuitement en ligne. D’autres pays devraient rapidement se lancer dans cette aventure qui a démarré en 2007, suite à un accord signé par Abdul Waheed Khan, sous-directeur général de l’UNESCO pour la Communication et l’Information, et le bibliothécaire du Congrès américain, James H. Billington, au siège de l’UNESCO à Paris, en octobre 2007. Une soixantaine de pays partenaires sont prévus d’ici à fin 2009.

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photo: (inconnu)

L’objectif est ambitieux : donner l’accès à des oeuvres souvent rares et uniques (livres, manuscrits, cartes, films, enregistrements…) au plus grand nombre. On trouve dans cette BNM des textes exceptionnels qui ont été numérisés pour pouvoir être consultés, gratuitement, sur Internet, dont, à terme les 134 millions de documents (dans plus de 450 langues) de la Bibliothèque du Congrès (Washington), considérée comme la plus grande bibliothèque du monde. Les portails de navigation et les contenus sont disponibles en sept langues : anglais, arabe, chinois, espagnol, français, portugais et russe.

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photo: (inconnu)

« Les bibliothèques sont des lieux clés pour assurer l’accès universel à l’information et pour construire des sociétés du savoir », commente Koïchiro Matsuura, Directeur général de l’organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture. Parmi les « trésors » déjà consultable en ligne : des photos du débarquement en Normandie, la Constitution américaine ou encore des peintures rupestres africaines, vieilles de plus de 8 000 ans. On pourra également y apprécier l’un des premiers enregistrements de La Marseillaise (de 1898) ou des films tournés en noir & blanc à la fin du XIXe siècle.

par Jacques Brinon
photo: Jacques Brinon

La BNM complète les deux grandes bibliothèques actuellement en ligne, Google Book Search et Europeana, qui proposent de consulter des millions de livres sur Internet.

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photo: Frédéric Grimaud

source du texte: developpementdurablelejournal.com

DU CÔTÉ DE GOOGLE:


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image: Google

Google Books s’est donné pour mission “d’organiser l’information à l’échelle mondiale et de la rendre universellement accessible et utile”. En numérisant le plus de livres possible : universités, bibliothèques et maisons d’édition du monde entier, offrent leurs contenus à la mise en ligne.

Les livres sont proposés sur le site sous trois formes, en fonction des accords avec les acteurs du secteur :

1-Les ouvrages encore disponibles sur le marché : l’internaute a accès, ou non, à des extraits choisis, selon la clause conclue avec l’éditeur. Il est ensuite dirigé vers une application qui lui permet d’acheter le livre en ligne. Il peut aussi localiser des librairies et des bibliothèques pour le trouver dans sa version papier.

2-Les ouvrages dont le tirage est épuisé : le lecteur peut les consulter en totalité. Google Books évoque “une véritable aubaine pour l’éditeur” car il perçoit, ainsi que l’auteur, une rémunération “pour des livres disparus du marché”. Seul hic : si ces derniers ne veulent pas être publiés sur le site américain, c’est à eux de demander la “désactivation” du titre.

3-Les ouvrages “non soumis au copyright” : ce sont les livres “orphelins”. Personne n’en détient les droits. Par exemple, en France, 70 ans après la mort de l’auteur, ou aux Etats-Unis, s’il n’y a pas de détenteur identifié, les livres entrent dans le domaine public. Google Books permet aux utilisateurs de lire, télécharger et d’imprimer ces titres, dans leur totalité et gratuitement.

source: medialivre.info/lireautrement/

lien vers: Google livres

GOOGLE LIVRES: L’ENVERS DE LA MÉDAILLE

BIBLIOTHÈQUE NUMÉRIQUE
Les éditeurs français dénoncent Google Livres
(En France aussi, Google Livres est sur le banc des accusés.)

Par Guerric Poncet
http://www.lepoint.fr
Publié le 24/09/2009 – Modifié le 25/09/2009

par Justin Bailie
photo: Justin Bailie

La justice française va devoir se prononcer sur Google Livres. Les éditions du Seuil et le Syndicat national des éditeurs français (SNE) poursuivent, depuis 2006, le géant de l’Internet pour contrefaçon. En cause, le service Google Livres, au travers duquel Google constitue depuis 2005 une bibliothèque virtuelle, en scannant des ouvrages à la chaîne et parfois sans autorisation des ayants droit. Inadmissible pour de nombreux éditeurs, qui se soulèvent contre le projet visant à créer une bibliothèque numérique mondiale accessible à tous.

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photo: (inconnu)

15 millions d’euros, et 100.000 euros par jour

Jeudi 24 septembre, devant le tribunal de grande instance de Paris, Me Yann Colin, l’avocat de La Martinière (qui contrôle les éditions Le Seuil), a demandé quinze millions d’euros de dommages et intérêts, assortis d’une astreinte de 100.000 euros par jour par infraction constatée. “Il faut une astreinte lourde parce que, face à Google, il faut avoir des arguments convaincants”, a-t-il martelé, rappelant le colossal chiffre d’affaires annuel de Google : environ “21,8 milliards de dollars”. Le jugement a été mis en délibéré au 18 décembre.

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“Cette espèce d’arrogance qui fait qu’on vous prend vos livres et qu’on les numérise sans vous demander votre avis, ce n’est pas possible”, explique Hervé de La Martinière, pdg du groupe La Martinière, dont plusieurs milliers d’ouvrages ont été numérisés et mis à disposition sur Internet. De son côté, le SNE estime avoir, “en droit français, toutes les raisons d’avoir assigné Google”, tout en soulignant “l’unanimité” des adhérents du syndicat à ce sujet.

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source: allaboutjd.com

Google affiche sa bonne volonté

Chez Google, le mot d’ordre semble être de faire profil bas. “Notre but reste de redonner vie à des millions de livres épuisés parmi les plus difficiles à trouver, tout en respectant le droit d’auteur”, explique une porte-parole. Le groupe a déjà fait des concessions importantes devant la Commission européenne , qui lui a demandé de s’expliquer sur son projet début septembre. La polémique est alimentée en France par la volte-face récente de la Bibliothèque nationale de France, qui semble renoncer petit à petit à son propre projet de numérisation pour se tourner vers un partenariat avec Google, moins coûteux.

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photo: (inconnu)

Aux États-Unis, le projet Google Books est aussi dans la tourmente. À New York, le projet d’accord sur le livre numérique entre le géant du Net et les éditeurs et les auteurs américains a été retiré. Il est en cours de renégociation sous la surveillance des éditeurs européens et du ministère de la Justice américain.

source: lepoint.fr