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radioactivité

12 mars 2011 | la centrale nucléaire de Fukushima explosait


photo: U.S. Navy


Fukushima et radioactivité deux mois plus tard…


carte: idé
source: liberation.fr

Libération/{Sciences²} publie ces jours-ci une mise-à-jour sur la situation concernant le niveau de radioactivité entourant la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi suite au tsunami du 11 mars dernier par le biais d’une interview d’Olivier Isnard, spécialiste en radio-écologie et radioprotection, envoyé par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire au Japon peu après le séisme. Il a conseillé l’ambassade de France, et noué des contacts avec ses homologues japonais, transmis de précieuses informations. De retour, il nous parle surtout de la protection des populations.

extrait:
Libération : Y aura t-il une zone interdite durant longtemps ?
Olivier Isnard : La cartographie existante montre déjà un paradoxe. Des zones près de la centrale et en direction du nord-ouest montrent des contaminations radioactives très importantes, qui empêcheront la vie normale et une exclusion sur le long terme. A l’inverse certaines parties de la zone évacuée sont beaucoup moins contaminées bien que plus proches de la centrale et seront probablement réoccupées.”

pour l’article complet: Fukushima et radioactivité: la protection des populations japonaises


Le corps humain vs radiations nucléaires


Accidents nucléaires | les risques pour l’homme


illustration: (inconnu)

L’exposition à des rayonnements ionisants peuvent avoir des conséquences très graves pour la santé. Mais des mesures de protection existent.

Le monde entier garde en tête les images du pire accident nucléaire de l’histoire, l’explosion de la centrale ukrainienne de Tchernobyl en 1986. Si pour l’instant, les dommages causés par le séisme de vendredi aux installations japonaises n’ont pas atteint la même gravité – sur une échelle de 0 à 7, les accidents de Fukushima sont situés par les experts à 4, contre 7 pour Tchernobyl – la protection des habitants et de l’environnement reste un sujet de préoccupation majeur.


Victimes de l’accident de la centrale nucléaire de Tchernobyl en 1986, après une chirurgie pour le cancer de la glande thyroide.

photo: Gerd Ludwig
source: National Geographic

• Comment l’homme réagit à une exposition à la radioactivité ?

Les expositions à des particules radioactives peuvent avoir des effets variables suivant la durée d’exposition, la nature des rayons et les personnes.

En cas d’exposition brusque et forte, l’effet peut être visible rapidement (dans les heures, jours ou semaines suivantes). Elle se manifeste par des vomissements, de la fièvre, des brûlures et des hémorragies. Ce type d’exposition détruit certaines cellules (sanguines, digestives, gamètes), détériorant la moelle osseuse ou la muqueuse intestinale. Une exposition forte concerne principalement les personnes les plus proches de la source radioactive, à savoir les sauveteurs et le personnel des centrales.

Une exposition plus faible mais prolongée (par l’alimentation, les gaz inhalés) peut causer des lésions de l’ADN et donc des cancers (du poumon, du colon, leucémie…) et des malformations chez les enfants à naître. Cela concerne principalement les riverains plus éloignés.


source: npr.org

• Comment mesure-t-on la gravité de l’exposition ?

L’effet des rayons ionisants sur l’organisme se mesurent en sievert. Un sievert correspond à la dose de rayons reçus, pondérés en fonction du type de rayonnement (alpa, bêta, gamma, X, neutrons), des modalités d’exposition (voie externe, comme la peau, ou interne, la respiration, l’alimentation) et de la sensibilité spécifique des organes ou tissus. Par exemple, pour une même dose de rayons reçue (calculée en grays), la peau est affectée d’un facteur de pondération de 0,01, mais les organes reproducteurs, plus sensibles, sont pondérés de 0,2.

Quelques mesures de référence :

2,4 mSv : c’est l’irradiation naturelle moyenne annuelle en France, dont 2 mSv sont d’origine naturelle, et 0,001 mSv résultent de l’exposition liée à l’industrie nucléaire. Le reste correpond aux rayonnements de l’imagerie médicale (scanner, radios…)

50 mSv : dose moyenne reçue par un habitant vivant à 30 km de Tchernobyl

5000 mSv : dose reçue par le personnel et les équipes d’urgence à Tchernobyl

Les vomissements apparaissent à partir de 1 sievert. Une exposition supérieure à 6 sieverts entraîne la mort. A 4,5 sieverts, la moitié de la population décède.

Lors d’un accident de centrale comme au Japon, les personnes les plus exposées (secouristes, personnels) reçoivent entre 1 et 3 sieverts.

A la centrale de Fukushima, selon l’Institut de Radioprotection et de Sûreté nucléaire français (IRSN), l’effet des rayonnements aurait atteint 1 mSv par heure aux abords du site, soit «un rejet très important». On ignore cependant les doses reçues par les ouvriers qui se trouvaient sur le site. En une heure, les gens se trouvant à proximité de la centrale ont donc reçu le maximum annuel d’une population normalement exposée en Europe, explique Carole Marchal, de l’Autorité française de sécurité nucléaire.


source: dissident-media.org

AVERTISSEMENT : A NE PRENDRE QUE SUR INSTRUCTIONS DES AUTORITES COMPETENTES


source: aquitaine.pref.gouv.fr

• Les mesures de protection possibles :

Il existe trois façons de protéger les populations en cas de fuites radioactives.

La première consiste à évacuer les personnes se trouvant à proximité de la source nucléaire. C’est ce que les autorités japonaises ont fait après le séisme : des milliers de personnes vivant dans un rayon de 3km des lieux dangereux ont été déplacées, puis dans un rayon de 10 et enfin 20 km à mesure que les accidents se multipliaient, soit quelque 200.000 personnes au total.

Les riverains peuvent aussi être amenés à s’enfermer chez eux, de préférence dans un sous-sol, les portes et fenêtres calfeutrées avec du ruban adhésif, sans climatisation ni chauffage. Cela évite principalement de respirer des particules (le mode de contamination le plus rapide), ou que celles-ci n’entrent en contact avec la peau.

Enfin, l’ingestion de comprimés d’iode stable permet de se protéger contre les cancers de la thyroïde. Cette glande produit des hormones qui régulent le métabolisme. En se fixant dans la thyroïde, l’iode stable, donc non radioactif, empêche l’iode radioactif de se fixer. Ce type de prévention est particulièrement efficace et nécessaire chez les enfants, chez qui l’hormone thyroïdienne joue un rôle fondamental dans la croissance et le développement. Le Japon en a commencé la distribution, car l’effet protecteur est maximal si on prend les comprimés l’heure précédent ou l’heure suivant l’exposition.

source: lefigaro.fr


Séisme, tsunami et accident nucléaire | chaos total au Japon

source: Reuters

source: AP

source: Newscom

source: AP

source: EPA

source: AP

source: Reuters

source: AP

source: AP

source: Reuters

source: AP

source: Keystone USA

source: AFP

source: AFP/Getty Images

source: EPA

source: AP

source: EPA

source: Press Association Graphic


Centrale nucléaire de Fukushima Dai-ichi

source: Reuters

source: BBC News/PA Wire

source: Reuters

source: Reuters

source: AFP/Getty Images

photo: (inconnu)


Radioactivité | niveaux de danger


source: resosol.org

Après l’accident de la centrale de Tchernobyl (Ukraine, 1986) et afin d’aider la population et les médias à comprendre immédiatement la gravité d’un incident ou d’un accident dans le domaine nucléaire, une échelle de gravité a été créée, semblable à l’échelle de Richter qui informe sur la puissance des tremblements de terre.

Utilisée au plan international depuis 1991, l’échelle INES (International Nuclear Event Scale) comporte 8 niveaux, de 0 à 7. Les niveaux 1 à 3 correspondent à des « incidents », les niveaux 4 à 7 à des « accidents ».

A ce jour, le seul événement classé au niveau 7 a été l’accident de la centrale de Tchernobyl en 1986.

source: irsn.fr