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National Geographic

Sharbat Gula | portrait


photo: Steve McCurry

La photographie ci-haut est devenue célèbre du jour au lendemain lorsqu’elle fut publiée en couverture du numéro de juin 1985 du National Geographic Magazine. Et son histoire est presqu’aussi célèbre…

Pendant l’invasion soviétique de l’Afghanistan (1979-1989), cette jeune fille devint orpheline et s’enfuit vers le camp de réfugiés de Nasir Bagh (Pakistan). C’est là que le photographe Steve McCurry l’a découverte en décembre 1984, dans l’école du camp, et photographiée. Elle avait alors environ 12 ans. A ce moment, McCurry ne connaissait toutefois pas son nom et la photographie fut publiée en la désignant comme “The Afghan Girl”. Jusque là, donc, rien de bien spécial que la beauté de l’adolescente et de la photo.


source: National Geographic Magazine

Là où l’histoire prend une toute autre dimension, c’est lorsque McCurry décide de retrouver la jeune fille suite à la notoriété acquise par la photographie. Des tentatives effectuées dans les années  1990 se sont révélées infructueuses, les Talibans étant alors au pouvoir en Afghanistan et les représentants des médias n’y étant pas les bienvenus.


photo: Steve McCurry


autoportrait: Steve McCurry


photo: (inconnu)

Mais en 2002, moins d’un an après l’invasion américaine du pays et une fois les Talibans délogés du pouvoir, McCurry reprend ses recherches à la tête d’une équipe du National Geographic. Il retrouve finalement la jeune fille devenue une femme dans la région montagneuse de Tora Bora en Afghanistan, sa région natale, alors qu’elle est âgée d’environ 30 ans. Et apprend son nom: Sharbat Gula.

En collaboration avec Thomas Musheno et John Daugman (voir sous les photos ci-bas), son identité fut confirmée avec certitude grâce à la biométrie alors qu’une comparaison positive de l’iris des yeux fut effectuée entre ceux de la photo de McCurry et ceux de la femme retrouvée.


photo: Alexandra Boulat

John Daugman, l’inventeur de la technique de reconnaissance biométrique par l’iris, une méthode encore plus précise que la reconnaissance par les empreintes digitales.


photo: Mark Thiessen

Thomas Musheno, examinateur médico-légal travaillant au bureau du FBI à Washington, a participé à l’identification positive de Sharbat Gula par la méthode biométrique.

Sharbat Gula se souvenait très bien avoir été photographiée par McCurry puisqu’elle n’avait été photographiée que trois fois durant sa vie. Toutefois, elle n’avait jamais vu la photo de McCurry jusqu’à ce qu’on la lui montrât en janvier 2002. Une session de photos fut alors faite avec Sharbat par Steve McCurry et fit l’objet d’une parution dans le numéro d’avril 2002 du National Geographic Magazine afin d’y raconter l’histoire de cette quête et de ces retrouvailles.


source: National Geographic Magazine


photo: Steve McCurry


source: National Geographic Magazine

article de juin 1985 du National Geographic Magazine
article d’avril 2002 du National Geographic Magazine


Accidents nucléaires | les risques pour l’homme


illustration: (inconnu)

L’exposition à des rayonnements ionisants peuvent avoir des conséquences très graves pour la santé. Mais des mesures de protection existent.

Le monde entier garde en tête les images du pire accident nucléaire de l’histoire, l’explosion de la centrale ukrainienne de Tchernobyl en 1986. Si pour l’instant, les dommages causés par le séisme de vendredi aux installations japonaises n’ont pas atteint la même gravité – sur une échelle de 0 à 7, les accidents de Fukushima sont situés par les experts à 4, contre 7 pour Tchernobyl – la protection des habitants et de l’environnement reste un sujet de préoccupation majeur.


Victimes de l’accident de la centrale nucléaire de Tchernobyl en 1986, après une chirurgie pour le cancer de la glande thyroide.

photo: Gerd Ludwig
source: National Geographic

• Comment l’homme réagit à une exposition à la radioactivité ?

Les expositions à des particules radioactives peuvent avoir des effets variables suivant la durée d’exposition, la nature des rayons et les personnes.

En cas d’exposition brusque et forte, l’effet peut être visible rapidement (dans les heures, jours ou semaines suivantes). Elle se manifeste par des vomissements, de la fièvre, des brûlures et des hémorragies. Ce type d’exposition détruit certaines cellules (sanguines, digestives, gamètes), détériorant la moelle osseuse ou la muqueuse intestinale. Une exposition forte concerne principalement les personnes les plus proches de la source radioactive, à savoir les sauveteurs et le personnel des centrales.

Une exposition plus faible mais prolongée (par l’alimentation, les gaz inhalés) peut causer des lésions de l’ADN et donc des cancers (du poumon, du colon, leucémie…) et des malformations chez les enfants à naître. Cela concerne principalement les riverains plus éloignés.


source: npr.org

• Comment mesure-t-on la gravité de l’exposition ?

L’effet des rayons ionisants sur l’organisme se mesurent en sievert. Un sievert correspond à la dose de rayons reçus, pondérés en fonction du type de rayonnement (alpa, bêta, gamma, X, neutrons), des modalités d’exposition (voie externe, comme la peau, ou interne, la respiration, l’alimentation) et de la sensibilité spécifique des organes ou tissus. Par exemple, pour une même dose de rayons reçue (calculée en grays), la peau est affectée d’un facteur de pondération de 0,01, mais les organes reproducteurs, plus sensibles, sont pondérés de 0,2.

Quelques mesures de référence :

2,4 mSv : c’est l’irradiation naturelle moyenne annuelle en France, dont 2 mSv sont d’origine naturelle, et 0,001 mSv résultent de l’exposition liée à l’industrie nucléaire. Le reste correpond aux rayonnements de l’imagerie médicale (scanner, radios…)

50 mSv : dose moyenne reçue par un habitant vivant à 30 km de Tchernobyl

5000 mSv : dose reçue par le personnel et les équipes d’urgence à Tchernobyl

Les vomissements apparaissent à partir de 1 sievert. Une exposition supérieure à 6 sieverts entraîne la mort. A 4,5 sieverts, la moitié de la population décède.

Lors d’un accident de centrale comme au Japon, les personnes les plus exposées (secouristes, personnels) reçoivent entre 1 et 3 sieverts.

A la centrale de Fukushima, selon l’Institut de Radioprotection et de Sûreté nucléaire français (IRSN), l’effet des rayonnements aurait atteint 1 mSv par heure aux abords du site, soit «un rejet très important». On ignore cependant les doses reçues par les ouvriers qui se trouvaient sur le site. En une heure, les gens se trouvant à proximité de la centrale ont donc reçu le maximum annuel d’une population normalement exposée en Europe, explique Carole Marchal, de l’Autorité française de sécurité nucléaire.


source: dissident-media.org

AVERTISSEMENT : A NE PRENDRE QUE SUR INSTRUCTIONS DES AUTORITES COMPETENTES


source: aquitaine.pref.gouv.fr

• Les mesures de protection possibles :

Il existe trois façons de protéger les populations en cas de fuites radioactives.

La première consiste à évacuer les personnes se trouvant à proximité de la source nucléaire. C’est ce que les autorités japonaises ont fait après le séisme : des milliers de personnes vivant dans un rayon de 3km des lieux dangereux ont été déplacées, puis dans un rayon de 10 et enfin 20 km à mesure que les accidents se multipliaient, soit quelque 200.000 personnes au total.

Les riverains peuvent aussi être amenés à s’enfermer chez eux, de préférence dans un sous-sol, les portes et fenêtres calfeutrées avec du ruban adhésif, sans climatisation ni chauffage. Cela évite principalement de respirer des particules (le mode de contamination le plus rapide), ou que celles-ci n’entrent en contact avec la peau.

Enfin, l’ingestion de comprimés d’iode stable permet de se protéger contre les cancers de la thyroïde. Cette glande produit des hormones qui régulent le métabolisme. En se fixant dans la thyroïde, l’iode stable, donc non radioactif, empêche l’iode radioactif de se fixer. Ce type de prévention est particulièrement efficace et nécessaire chez les enfants, chez qui l’hormone thyroïdienne joue un rôle fondamental dans la croissance et le développement. Le Japon en a commencé la distribution, car l’effet protecteur est maximal si on prend les comprimés l’heure précédent ou l’heure suivant l’exposition.

source: lefigaro.fr


Basilique Sainte Marie (Kościół Mariacki), Cracovie (Pologne)

Saint Mary's Church, Krakow, Poland by James Stanfield
source: National Geographic

photo: James Stanfield